Commentaires concernant le Code

Les mousses de classe 1

Dès que vous entendez la mention ? «mousse de classe 1», soyez averti! Il n'existe aucune mention de la mousse de classe1 dans le Code National du Bâtiment et ni les provinces ni les municipalités n'ont ajouté la mousse de classe 1 à leurs définitions ou à leur terminologie.

Dans presque tous les cas où l'on fait mention de la mousse de classe 1, la référence s'applique à un matériau qui a été testé selon les normes américaines et non aux exigences requises selon les normes canadiennes. La méthode de test à laquelle ils font référence quand ils parlent de la mousse de classe 1, provient du ASTM E84.

Le Code National du Bâtiment du Canada requiert que les matériaux de construction, incluant la mousse de polyuréthane pulvérisée, soient testés au CAN/ULC S102. Ce test est similaire à celui du test tunnel du ASTM E84, mais les résultats que vous enregistrez et déclarez sont complètement différents de ceux du ASTM E84.

On pourrait dire que le Code National du Bâtiment énumère deux types différents de taux de propagation des flammes dont un est égal ou inférieur à 25 et un autre qui est supérieur à 25 sans excéder 500, alors il existe des classes, mais le Code National du Bâtiment ne les qualifie simplement pas de classe 1 et classe 2. Ceci pourrait s'avérer vrai, mais en même temps ne change pas le fait qu'au Canada, il faut que les tests se conforment au CAN/ULC S102 et qu'aux États-Unis, ils doivent se conformer au ASTM E84. Il faut simplement se rappeler que les matériaux qui n'ont pas été testés au CAN/ULC S102 ne rencontrent pas les exigences du Code National du Bâtiment.

Si les résultats obtenus avec le ASTM E84 et le CAN/ULC S102 étaient identiques, ou s'il y avait un lien direct entre le ASTM E84 et le CAN/ULC S102, alors on pourrait proposer un argument qui reconnaîtrait le ASTM E84. Cependant, les résultats sont complètement différents et il n'y a pas de lien direct entre les deux normes. À titre d'exemple, un matériau parfaitement identique portant le même numéro de lot, testé en accord avec le ASTM E84 pourrait obtenir un taux de propagation des flammes de 25. Lorsque le même produit, portant le même numéro de lot est testé en accord avec le CAN/ULC S102 les résultats obtenus seraient de l'ordre de 250 à 350.

Un matériau qui obtient un taux de propagation des flammes de 25 lorsque testé selon les normes du ASTM E84 n'est plus le même matériau lorsque testé selon les normes du CAN/ULC S102 s'il obtient toujours un taux de propagation des flammes de 25. Inversement, un matériau testé en accord avec l'article 3.1.5.11.(1) du Code National du Bâtiment qui obtient un taux de propagation des flammes de moins de 25, devra obtenir un taux de propagation des flammes de moins de 2 lorsque testé en accord avec le ASTM E84.

En lisant plus loin dans l'article 3.1.5.11.(2) du Code National du Bâtiment, on peut se rendre compte que même si vous obtenez un taux de propagation des flammes de 25 ou moins lorsque le test est fait en accord avec le CAN/ULC S102 vous devez quand même protéger le matériau installé à l'intérieur d'une bâtisse à l'aide d'une barrière thermique, tel que défini à cet article.

Il ne faut pas oublier que l'entrepreneur doit satisfaire aux exigences mises de l'avant par les autorités ayant juridiction, peu importe les spécifications du projet. Vous devez utiliser les normes telles que spécifiées au Code National du Bâtiment, vous devez protéger les isolants combustibles tel que requis par le Code National du Bâtiment et vous devez satisfaire les exigences des normes pour les matériaux d'isolation thermique qui sont spécifiques au Code.

La prochaine fois que vous entendrez «mousse de classe 1», vérifiez la documentation. Assurez vous que les matériaux que vous utilisez rencontrent les exigences du Code National du Bâtiment, qu'ils soient égaux ou inférieurs à 25, ou supérieurs à 25 sans excéder 500 lorsque testés en accord avec le CAN/ULC S102. Assurez la protection requise pour la mousse de polyuréthane pulvérisée. Lorsqu'un autre entrepreneur est responsable de l'installation de la barrière thermique, assurez-vous que le propriétaire de l'édifice soit au courant des exigences de la protection des mousses de plastiques requises par le Code National du Bâtiment. Ne soyez pas induit en erreur au sujet des exigences du Code National du Bâtiment.